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Personne n'aurait misé un copeck sur un jeu de super-héros (DC ou Marvel) il y a deux ans de cela. Et Batman Arkham Asylum avait débaroulé telle une tornade, enfonçant les conventions et les a priori. Le jeu de Rocksteady avait fait mal, avec une réalisation soignée, et un univers dark bien maîtrisé, correspondant tout à fait à celui du Chevalier Noir créé par Bob Kane. La suite est arrivée fin octobre, et boostée aux stéroïdes.

Vol au-dessus d'un nid de coucous

Si Arkham Asylum était mis en scène dans le seul asile d'Arkham (aaaah c'est pour ça le nom...), donc relativement restreint, le jeu ne manquait pas de choses à faire. Outre l'histoire principale d'une douzaine d'heures (de mémoire), il y avait tout un tas de trophées et énigmes de l'Homme-Mystère à récolter (chose que je n'ai pas fait ^^). Rocksteady a conservé la recette mais en l'élargissant à un domaine plus vaste que le petit bâtiment de fous criminels.

A présent, les criminels sont dans une super-prison... une petite ville aux abords de Gotham, contrôlée par Hugo Strange (un des méchants qui connaît la véritable identité de Batou). Elle regroupe donc tous les super-vilains que l'on connaît de l'univers du Dark Knight, que ce soit le Joker, Double-Face ou encore le Chapelier Fou ou Deadshot. Bref toute la clique est là, et Batman va avoir fort à faire... encore à cause du dingue en redingote bariolée, à savoir le Joker, qu'on avait laissé dans un piteux état à la fin d'Arkham Asylum.

Arkham City est donc bien plus vaste que l'asile et permet donc une plus grande liberté de mouvements, ainsi que d'exploration. Batman peut planer, s'agripper aux bâtiments, fondre sur ses proies et péter des mâchoires à tour de bras et gadgets. Certains ont eu peur que le passage en monde ouvert fasse perdre l'intérêt du premier volet qui résidait tout de même sur la narration. La crainte est vite dissipée, car l'histoire et les missions de la trame principale sont ominprésentes et on arrive à ne pas trop se disperser une fois qu'on est entré dans l'histoire (au début, par contre, j'avoue que je ne savais pas où donner de la tête). Il y a également des missions secondaires, à plus ou moins long terme, incluant différents méchants notoires, permettant ainsi d'étoffer la connaissance de cet univers magnifiquement travaillé.

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Bourre-pif... c'est un méchant celui-là ?

L'autre point fort de son aîné résidait dans son système de combat ultra fluide... frappe, contre, gadget. La recette n'a pas changée, mais a été étoffée de nombreux mouvements supplémentaires, combos à débloquer, rendant ainsi les combats contre 5, 10, 20 criminels aussi épique que possible. Ca vole, craque et crache des dents comment Jésus multiplie les pains (tadaaam jeu de mot...). On retrouve les gadgets usuels de la chauve-souris, ainsi que de nouveaux, au fur et à mesure de l'avancée.

Moteur... action !

L'aventure est également entrecoupée de nombreuses cinématiques, toutes faites avec le moteur du jeu (très impressionnant soit dit en passant). La réalisation reste toujours aussi parfaite et ponctue l'histoire de manière tout à fait naturelle. On retrouve ce travail lêché également dans les combats contre les boss, nettement plus travaillés que dans le premier volet de la série. Mention spéciale au combat contre le Chapelier qui reste assez génial je trouve (peut-être dû au fait que Batman possède un espèce de masuqe de lapin cauchemardesque...) ou celui contre Ra's al Gul qui est assez spectaculaire.

Qu'entends-je ?

Mais l'univers de Batman ne se limite pas à son ambiance sombre, ses vilains barrés ou l'humour de la chauve-souris (ah non attends, ça, ya pas). La musique et les voix font également partie de ce que l'on connaît de ce super-héros. En ce qui concerne la musique, les thèmes retrouvés en jeu ne sont pas sans rappeler ceux que l'on retoruve dans les films de Nolan, et collent parfaitement à l'action. Par contre, gros carton rouge à l'OST qui est constituée de pistes commerciales (j'entends par là avec des groupes, chansons...) qui n'apparaissent nulle part en jeu. En ce qui concerne les voix, que ce soit en VO ou en VF, on retrouve les doubleurs qu'on connaît (enfin surtout ceux de ma génération) des dessins-animés. Par exemple, le Joker est doublé par Mark Hamill en VO, et par Pierre Hatet (le doubleur de Christopher Lloyd), qui sont ceux de la série animée (celle qui est bien...).

Merde, j'ai vu un chat noir...

Le solo offre également quelques interludes de jeu avec Catwoman (que l'on peut d'ailleurs avoir dans 3 costumes différents, dont un rose assez affreux). Ces phases de jeu ne sont pas inutiles car alimentent l'histoire principale, et donnent une autre dimension au gameplay (elle ne vole pas elle...). Même s'ils sont assez succincts, ces petits moments de diversité sont vraiment excellents.

100% ? Heu...

La durée de vie est assez énorme, si l'on veut atteindre les 100%. Pour ma part j'en suis à 54% en ayant fini la trame principale et la plupart des quêtes secondaires. Les 45% restants sont partagés entre les 400 trophées de l'Homme-Mystère à récolter (que ce soit avec Batout ou Catwoman) et les défis de l'Homme-Mystère (oui encore lui) qui sont là encore assez nombreux et qui se débloquent au fur et à mesure de l'avancée (genre planer sur 150 sans utiliser le grappin). Ces défis sont également le paradis des scorers (que je suis pas). D'ailleurs ce genre de contenu n'est pas sans me lourder assez vite (autant les trophées à récupérer c'est marrant, car ça reste des puzzles, mais du scoring... bog).

Conclusion

Rocksteady réalise là encore un chef d'oeuvre qui va avoir ses chances pour le titre de jeu de l'année aux VGA en décembre. L'ouverture de Batman Arkham Asylum sur le monde ouvert et vaste qu'est Arkham City remporte l'adhésion des fans du premier épisode comme des nouveaux joueurs. C'est toujours un plaisir de rencontrer tous les acteurs de cet univers sombre, qui regorge de lore (d'ailleurs on débloque un sacré paquet d'infos tout au long du jeu, pour ceux qui aiment avoir des codex dans leurs jeux). Les DLC seront donc intéressants à voir, si ça ne se limite pas à des costumes (c'est toujours rigolo de refaire le jeu avec le costume de la série des années 70). Je reste tout de même dubitatif sur la fin... surtout s'ils veulent faire un nouveau volet.

Plus il y a de fous, plus il y en a...

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