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The Black Cat Blog
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16 février 2013

Review de Dead Space 3

DS3_header

Je n'avais pas eu l'occasion de poster de longs articles depuis assez longtemps... Mais je suis tellement déçu par un jeu sur lequel je suis ces derniers jours que je ne pouvais pas rester muet. Ce jeu, vous l'aurez deviné à l'en-tête de cet article, c'est Dead Space 3.

Dans l'espace, personne ne vous entend crier (ou huer)

J'ai été fan de la série depuis le premier épisode. A l'époque, les jeux d'ambiance étaient moribonds... Resident Evil avait sombré dans le jeu d'action, la série F.E.A.R avait fini de faire trembler les gamers et Silent Hill.. bah je me rappelle plus. Toujours est-il que je me souviens très bien avoir avancé dans le premier Dead Space un chapitre à la fois pour éviter de faire une attaque. Il était beau, et bien que pas maniable avec un clavier, procurait un immense plaisir à parcourir l'Ishimura devenu vaisseau fantôme. Fort de son succès, Dead Space 2 avait été mis en chantier et le résultat était, selon moi, à la hauteur. Un peu mois d'ambiance jouant sur la claustophobie, mais un jeu magnifique et magique d'ambiance.

Par conséquent, sachant que le 3 était sur les rails, je m'en étais réjouis. Mais dès le début, les annonces indiquant qu'il serait bien plus orienté action que ses aînés avait hérissé le poil d'un peu tous les fans. Le résultat aujourd'hui, je peux en parler, pour y avoir joué 9h jusqu'à présent, pour 60% du jeu terminé.

DS3_Necro

 

Le portage c'est mal

Ma frustration risque de largement se ressentir sur les prochains paragraphes, bien que j'essaie de rester objectif... Commençons par le nerf de la série... à savoir son ambiance... et commençons par le point positif. La bande son reste un des très bon point de ce jeu. On se souviens des bruitages réglés parfaitement selon la situation, les musiques angoissantes... Ici l'esprit est là, bien que le tout doit s'harmoniser avec l'action débridée. Reste quand même que les quelques moments de flips viennent des bruitages glauques et effrayants qui accompagnent l'aventure.

Côté ambiance graphique, le jeu avait plutôt bien commencé. Certains paysages sont beau, les sorties spatiales donnent toujours un petit frisson, mais une fois dans la deuxième partie du jeu... bah c'est naze. Les bâtiments n'ont aucun cachet et les cavernes... bah ce sont des cavernes quoi !

Dernier point qui m'a d'ailleurs fait sourire. Les deux premiers volets avaient des versions PC dédiées, à savoir graphismes améliorés etc. Bien que j'y ai joué sur PS3, c'était tout à fait normal d'exploiter les capacités des cartes PC. Pour le 3, je crois que la fainéantise a pris le dessus. En effet, tous les graphismes sont identiques quelle que soit la plateforme. Officiellement, le mec de chez EA a dit que c'était voulu pour que tous les joueurs aient la même expérience de jeu. Donc pas d'accélération DX11, rien de super net, pas de vertex supplémentaires... Le jeu n'est pas moche, mais bon, il est basé sur des machines qui ont 7 ans...

DS3_InSpace

Pour enfoncer le clou... l'histoire est assez mauvaise pour le moment. Le scénario n'a jamais été vraiment le point fort de la série, mais là on touche le fond. Pas de suspense, et une histoire gnian gnian au milieu.. cool.

Promenons-nous dans les bois...

L'autre point fort non négligeable de la série était qu'elle avait redonné au genre du Survival Horror ses lettres de noblesse. On a déjà parlé de la partie Horror dans le paragraphe précédent... et bien je crois que les gars de chez Visceral ont oublié ce que signifie Survival.

Pour faire la comparaison aussi claire que possible, dans les 2 premiers volets (encore plus le permier que le deuxième), j'avançais à deux à l heure, en m'arrêtant à chaque bruit pour scruter la pénombre autour de moi en espérant ne pas voir de Nécromorphe... ce qui m'obligerait à utiliser mes précieuses munitions. A dire vrai, dans le 1er, on avait même intérêt à finir les monstres au pied, après leur avoir cisaillé les pattes... sous peine d'être en rade de chargeurs. Dans le même ordre d'idée, dans le 2 j'ai passé toute l'aventure à mi-vie car dès que je me soignais.. bah je me faisais attaquer. Le gameplay était donc basé sur l'économie de munitions et trouver l'équilibre dans son taux de santé. Au bout de 9h du 3e épisode, j'en suis à revendre les médikit, stocker les munitions au coffre et désosser les recharges de stase...

DS3_10

Sésame ouvre-toi

Bien évidemment cet équilibre de jeu n'aurait pas été possible sans une construction millimétrée des niveaux. L'Ishimura était certes un vaisseau spatial, donc avec des niveaux et décors très similaires tout du long... mais là on se moque de nous. L'aventure se déroule dans différents environnements, mais tout est pareil quasiment partout... comme je le disais au début... des cavernes et des bâtiments. Comble de la honte, cet opus propose des missions annexes. Et bien les 3 que j'ai faites avaient la même topologie, exactement les mêmes enchainements de pièces, mais dans le sens inverse... On se croirait sur Mario Kart en mode Reverse... Et le pire vient du camouflage des temps de chargements par des ascenseurs ou des sas. Ca avait été fait dans le 2, mais relativement discrètement. Je devrais compter le temps passé en ascenseur ou sas dans Dead Space 3, mais je dois en être à au moins 20% de mon temps de jeu... une salle, 3 monstres, un sas... etc. lamentable !

Démonte cette arme et remonte-la trouffion !

Bon, il n'y a pas que des mauvais points. Une nouveauté de cet opus est le craft. Bien connu de tous les joueurs de RPG, il s'agit de ramasser des merdes tout au long du jeu, ainsi que des plans, et de construire des trucs avec quand vous en avez suffisamment. Ici on peut construire des medikits, chargeurs.. (pas encore eu besoin de faire ça), mais surtout des armes ! Dans Dead Space, une arme est composée d'une arme principale (fusil, cutter, lance-flamme...) avec un embout particulier permettant de varier les effets, et d'une arme secondaire (lance grenades, fusil à impulsion, lame pour le corps-à-corps) là aussi avec un embout dédié. A cela s'ajoutent des petits modules supplémentaires et des améliorations plus ou moins bien. Ca laisse donc la possibilité de faire l'arme de ses rêves, comme une lance-flamme lance-roquette, ou un lance pieu en éventail accompagné d'une lame à impulsion. Bref, c'est rigolo, surtout l'expérimentation.

A deux c'est mieux !

L'autre nouveauté qu'apporte Dead Space 3, c'est le coop. La même campagne est jouable à 2, via Origin. C'est d'ailleurs la meilleure façon de ne pas laisser tomber le jeu au bout d'une heure. Le côté action est moins dérangeant à 2, et c'est toujours plus sympa de jouer avec un pote (d'ailleurs on peut très bien jouer avec des inconnus). Le gameplay et certaines énigmes ont été revues pour gérer cette composante, mais pas assez à mon goût.

DS3_CoopGameplay

En effet, tout au long de l'aventure on se rend bien compte que le héros principal continue à faire comme s'il était tout seul dans ses dialogues ("j'arrive là"... et pas "nous arrivons".. par exemple). Les cut-scenes sont également centrées sur Isaac Clarke et je regrette que chacun des joueurs n'ait pas sa version de la cinématique, propre à son personnage. C'est vraiment dommage puisqu'ils ont fait quelques petits aspects jouant là dessus. Parfois, vous ou votre coéquipier recevez des messages, ou voyez des choses que seul vous avez. Mais ça n'a pas été assez approfondi.

Si le coop est la raison pour laquelle le jeu est orienté action (je ne sais pas qui de l'oeuf ou la poule est arrivé le premier), c'est une faute, car il y avait vraiment de quoi faire pour conserver l'ambiance survival à 2. Déjà limiter les objets récupérables à 1 seule personne, pour obliger à partager... ensuite jouer beaucoup plus sur l'aspect couvrir les arrières de l'autre tout au long de l'avancée, et pas simplement lors de puzzle moisis... mettre des branches où il faut se séparer plus de 15 secondes et enfin le top du top, bien que cela n'aurait pas pu être contrôlable totalement, ça aurait été génial de devoir passer par le système vocal du jeu et jouer sur les transmissions, comme déformer les paroles de l'autre à certains moments, les rendre inintelligibles... tant de pistes qui aurait pu rendre Dead Space, en coop, monumental.

DS3_CoopChar

Au lieu de ça, on se retrouve avec un jeu fade, ennuyeux presque, pour lequel j'ai juste envie d'abréger ses souffrances. Je ne sais pas à qui revient la faute : le développeur, Visceral Games qui s'est laissé emporter par la facilité, ou bien l'éditeur, EA, pour qui l'appât du gain était le plus fort...

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